L'HISTOIRE DE LA VILLE
Extrait du livre de Bernard Malchère :
"Jusque vers 1840, sur le territoire actuel existaient deux paroisses : Le Coudray qui se situait en allant vers le sud, sur la partie gauche de la RN7 et, Montceaux sur le coté droit, constituait le reste avec les hameaux du Plessis-Chenêt, Sainte Radegonde et Tournenfils.
Cependant, le Plessis-Chenêt, lui, peut-être le plus connu de tous ces noms est situé juste sur le grand axe de circulation, la RN7 "Paris-Ventimille". Outre les diligences et les voitures de Poste, quelques soldatsn et chevaux de la garde de Napoléon 1er l'empruntèrent ; quelques montures y furent ferrées chez le maréchal ferrand de l'époque en 1814."
LES SEIGNEURS ET LE CHATEAU DU COUDRAY
Il est difficile de remonter à l'origine de ce château, cependant lorsque l'on consulte les écrits que l'on possède sur les Seigneurs du Coudray, il est permis de penser que plusieurs constructions se sont succédées.
Le plus ancien Seigneur est "Jean Larcher", sieur du Coudray, valet du Roi, décédé en 1276, inhumé dans une tombe de pierres dans la chapelle des Seigneurs de l'église du Coudray, à la même époque que "Jean de Repenti" décédé en 1285.
Toutefois, on nous dit que le premier de la liste des Seigneurs semblerait être "Gui de Codroi" que l'on suppose avoir vécu au temps de Saint-Louis.
Louis Tronson et Claude Seve sa femme, acquirent la terre du Coudray en 1630 pour la somme de 70 000 livres. A sa mort, sa femme la vendit le 4 septembre 1643 à Antoine Chevalier, contrôleur général d'infanterie et de cavalerie légère. Antoine Chevalier décèdé en 1645, fut inhumé également dans la chapelle de la paroisse.
Son fils Jacques ayant hérité, la vendit en 1661 à Pierre Rouille dont le blason figure à l'entrée du golf. Son fils Hilaire, procureur général à la chambre des comptes lui succéda jusqu'a la vente en 1745 à Monsieur Fremin, maitre des comptes.
A la révolution, le château est vendu comme bien national et tombe entre les mains du général Jourdan, qui dépèce le château et déboise le parc de Tilly, pour payer une partie de son acquisition.
Peu après, il fût acquis par le Duc de Reggio, descendant du Maréchal Oudinot et la propriété resta dans la famille jusqu'en 1956. On y conservait une belle collection d'armes et une importante bibliothèque.
La société immobilière qui en fit l'acquisition, le démolit pour y construire le club-house de l'actuel golf.
LE CHATEAU DU BAS-COUDRAY
On trouve trace du chateau en 1578. A cette époque, il était la propriété des seigneurs TRONSON dont les sépultures étaient à l'intérieur de l'église du Coudray avant la révolution.
A la fin du XVIIe siècle, il appartient à Louis de MAUPOU, puis il est revendu par sa veuve à Jean de LALANDE premier gentilhomme de la grande vénérie du Roy, conseiller de sa Majesté, contrôleur général des rentes assignées sur les aides et gabelles perceptibles en l'hôtel de la ville de Paris.
Jean TRONSON, seigneur du COUDRAY était parent de Pierre de l'ESTOILLE, célèbre chroniqueur français (relatant les mémoires de son temps sous Henri III et Henry IV).
Celui-ci raconte qu'en 1590, au moment du siège de Corbeil, sa femme Madame de l'ESTOILLE faite prisonnière par les espagnols : "fut mise à 175 écus de rançon, que Madame MIRON paya pour elle..."
Elle se retira ensuite à Villeroy à Mennecy.
L'EGLISE DU COUDRAY
Les Seigneurs inhumés dans la chapelle puis dans l'église du Coudray nous conduisent à en suivre l'évolution qui se perd dans la nuit des temps.
Cette paroisse est la dernière du diocèse de Paris, de ce côté-là de la Seine, étant suivie immédiatement de celle de Saint-Fargeau du même côté plus au sud, qui est elle, du diocèse de Sens.
A la construction de l'église fut ajoutée sur le côté sud, la chappelle dite de la Sainte Vierge à la demande et aux frais du général Oudinot, vers 1830. Une plaque commémorative est située dans cette chapelle. Les vitraux représentent Sainte-Eulalie en souvenir de l'épouse du général.
A l'intérieur du clocher, deux cloches y ont été installées. La plus grosse date de 1840, c'est à dire du lendemain de la fusion des communes du Coudray et Montceaux. On peut y lire dessus :
"J'ai été fondue en 1840 par Victor Dubois pour l'église Notre Dame du Coudray. Je pèse 133 Kg. Je me nomme Marie. J'ai pour parrain : Charles Moreau adjoint au maire et pour marraine : Marie-Joséphine Guay de Ferreol, concierge du château deu Coudray."
L'autre plus petite, est récente.
UN BLASON, UNE HISTOIRE
La couleur : Un écusson bleu pour rappeler le bleu d’ile-de-France.
Une serpentine d’argent : la Seine
Un fer à cheval en or : la route du Plessis-Chenet.
Les glands et les feuilles de chêne : la chesnaie (d’où Chenet).
Le bouquet de noisetiers : les noisetiers ou Coudriers (d’où Coudray).
Les monticules du bas : les monticules d’où « Montceaux ».
DESCRIPTION HIÉRALDIQUE :
D’azur au pied de noisetier planté sur trois monts issant de la Pointe, le tout d’argent, accosté à dextre de trois feuilles de chêne et de trois glands rayonnant d’or, et senestre d’un fer à cheval d’or, en chef une burèle ondée d’argent.
L’écu est timbré de la couronne murale à trois tours d’or, ouverte et maçonnée de sable. La couronne murale à trois tours est l’emblème que portaient les déesses grecques, protectrices des cités.
LE PATRIMOINE DE LA VILLE
- Les monuments historiques -
Le Coudray et Montceaux, fusionnées en 1839, témoignent d'une histoire ancienne dont les premiers vestiges remontent à l'époque gallo-romaine.
Ville d'histoire, dépositaire d'un patrimoine architectural, révèle d'un riche passé.
Trois édifices ont fait l'objet d'une inscription ou d'un classement à l'inventaire des monuments historiques :
- EDIFICES CLASSÉS :
- Eglise Saint-Etienne de Montceaux
- Eglise Notre Dame de l 'Assomption
- Escalier de la "Belle Gabrielle"